Les amateurs de glisse ne trouveront pas chaussure à leur ski en France

Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi 26 novembre que les stations de ski françaises pourraient ouvrir pour les fêtes mais avec l’interdiction de faire fonctionner les remontées mécaniques. Cette mesure provoque la colère parmi les professionnels de la montagne qui s’inquiètent de voir leurs clients partir skier à l’étranger, chez nos voisins qui n’interdisent pas aux stations de fonctionner.

Ski : Mauvaise année pour les saisonniers français

Cette mesure étonnante prise fin novembre par le gouvernement français indigne fortement les 120 000 professionnels de la montagne. Cette décision les contraint à renoncer à 20 % de leur chiffre d’affaires annuel. Parmi eux les saisonniers, en première ligne, estiment que l'aide de 900€ proposée par Emmanuel Macron n'est pas suffisante et irréaliste. "C’est un effet d’annonce, qui ne prend pas en compte la réalité de l’emploi saisonnier en France. Car la condition d’avoir travaillé 60 % du temps [..] exclut de fait de très nombreuses personnes », affirme Antoine Fatiga, représentant CGT de la branche saisonniers.

Quelle station de ski choisir en Europe ?

Pendant ce temps en Europe c’est la bataille pour savoir quel sort sera réservé aux stations de ski. Outre-Rhin, Angela Merkel a été bien plus claire en fermant intégralement les stations de ski allemandes et demande même à ses confrères européens d’en faire autant. Mais ce n’est pas l’avis de tous. L’Italie repousse sa décision au 4 décembre. La Pologne, elle, autorise l’accès à ses stations uniquement aux résidents polonais.

Toutefois, l’Andorre et la Suisse, nos voisins frontaliers directs, laissent grandes ouvertes leurs stations de ski aux Français.

L’Autriche, elle aussi, laissera quiconque présentera un test PCR négatif de 72 heures au plus profiter de ses pistes.

De fait, la crainte des stations de ski françaises est fondée : à partir du 15 décembre, lorsque les déplacements à l'étranger seront de nouveau autorisés, les vrais grands mordus de ski alpin iront sans doute séjourner chez nos voisins européens pour profiter de leurs remontées mécaniques.


LesComplices.info, ce site qui voudrait recenser les associés de l'islam politique

Répertorier les preuves de compromissions avec l'islamisme. Voilà l'objectif d'un nouveau site internet collaboratif intitulé Les Complices. Encore au stade de brouillon fin novembre.

« Ils les financent, ils les protègent, ils relaient leurs discours ». À la lecture du sous-titre, l'intention ne fait aucun doute.

Damien Rieu, collaborateur parlementaire de l'eurodéputé RN Philippe Olivier, lance début novembre sur son compte Twitter « un projet d'investigation et de veille » contre la progression de l'islam politique en France. Il serait donc la clé de voûte du site Les Complices comptant, selon ce dernier, « 59 volontaires qui travaillent pour collecter et exposer les preuves ». Libé dans un article à charge publié vendredi 29 novembre, dénonce la fameuse « fachosphère » guidée par « une hostilité à l’islam sous couvert de lutte contre l’islamisation ». Les accusations restent donc floues. À l'inverse, la légalité du projet ne semble pas remise en cause.

La cible favorite de « lescomplices.info »  : les politiques

Les deux journalistes de Libération ont eu accès à des pages masquées du site, dont la fiche sur la « complicité » de François Fillon. Lescomplices.info ne fait pas de cadeau à l'ancien Premier ministre de droite. Il se voit attribuer la note de « 7/10 », ce qui fait de lui un « complice modéré ». 

Dans un tweet publié vendredi 27 novembre, Damien Rieu, (qui se proclame lanceur d’alertes (sic) sur son compte Twitter), remercie ironiquement les deux journalistes de Libération pour « la pub » engendrée par leur article. Aussi, il assume et ne cache pas ses intentions : « Libé n’a pas le temps d’enquêter sur l’islamisme qui a fait 260 morts [en France, NDLR] mais pour fustiger des citoyens qui s’organisent pour enquêter par contre...ils sont là ».


Faut-il filmer les policiers ? Une controverse qui n'en finit pas

L'article 24 de la loi de "sécurité globale" suscite toujours de très vives réactions, alimentées par des interpellations médiatisées comme celle du professeur de rap dans le XVIIe arrondissement de Paris. Jeudi 26 novembre, la préfecture de police annonçait avoir suspendu les quatre agents accusés d'agression.

Même Kylian Mbappé s'en mêle : sur Twitter, l'attaquant-vedette de l'équipe de France et du Paris SG  dénonce "une vidéo insoutenable" et "des violences inadmissibles" à propos du passage à tabac filmé d'un producteur de rap noir par des policiers à Paris. Le tweet de Mbappé, conclu par les mots "Stop au racisme", fait suite à celui de son coéquipier sous le maillot des Bleus Antoine Griezmann qui avait écrit plus tôt sur son compte Twitter: "J'ai mal à ma France".

La scène dure cinq minutes

Les faits remontent au soir du samedi 21 novembre. Michel Zecler, professeur de rap, se rend à son studio sans masque lorsqu'il voit une voiture de police. Il presse alors le pas pour éviter une amende. Selon leur procès verbal consulté par l'AFP, les trois policiers tentent de l'intercepter, mais "il nous entraîne de force dans le bâtiment", écrivent-ils. Sur les images de vidéosurveillance de ce studio, on voit les trois fonctionnaires de police entrer dans le local en agrippant l'homme puis le frapper à coups de poing, de pied ou de matraque. Dans leur rapport, les policiers soutiennent que Michel les a frappés. Selon ces mêmes images, l'homme résiste en refusant de se laisser embarquer, puis tente de se protéger le visage et le corps. Il ne semble pas porter de coups. La scène dure cinq minutes. Dans un second temps, des personnes qui se trouvent dans le sous-sol du studio parviennent à rejoindre l'entrée, et provoquent le repli des policiers à l'extérieur et la fermeture de la porte du studio. Les policiers tentent ensuite de forcer la porte et jettent à l'intérieur du studio de rap une grenade lacrymogène.

Sitôt les images diffusées sur les réseaux sociaux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demande au préfet de police de Paris Didier Lallement de suspendre les policiers concernés. Trois premiers sont d'abord suspendus. Puis un quatrième, arrivé en renfort et soupçonné d'avoir lancé la grenade.

Les syndicats appellent à la prudence

Denis Jacob, secrétaire général du syndicat d'Alliance Police CFDT, se dit "très circonspect par rapport à cette affaire". Pour lui, les images de violences qui mettent la toile en émoi ne sont pas forcément des preuves de "violences policières". Celles-ci peuvent faire suite à un refus d'obtempérer, auquel cas les policiers "sont là pour faire leur travail" et conduire au poste Michel, la présumée victime. Denis Jacob précise que l'exiguïté de la pièce et le gabarit de l'interpellé rendaient l'arrestation difficile. Cependant, des soupçons de faux en écriture pèsent sur les policiers, qui auraient justifié l'interpellation et la garde à vue par de faux témoignages. Un comportement "tout simplement scandaleux", selon Denis Jacob.

Cette nouvelle affaire tombe en pleine polémique sur la loi dite de "sécurité globale" dont l'article 24oblige à flouter les visages des policiers présents sur les vidéos et images. Les syndicats de la profession rappellent que, sur les trois millions d'interpellations annuelles, seules 1000 donnent lieu à une enquête de l'IGPN, lesquelles restent majoritairement sans suite.

Sans la vidéo, Michel serait peut-être en prison

Après cette interpellation, Michel Zecler avait dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion". Mais le parquet de Paris a classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure, cette fois pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "faux en écriture publique". "Si nous n'avions pas les vidéos, mon client serait peut-être actuellement en prison", a dit à l'AFP, Me Hafida El Ali, avocat de Michel.


Quand Aurélien Taché défend la polygamie

Jeudi 20 novembre, Aurélien Taché confirmait ses propos sur la polygamie dans les colonnes de L'Obs. La veille, le député du Val d'Oise avait défendu cette pratique au nom de la diversité des modes de vie.

Que ne ferait-on pas pour faire parler de soi ? Aurélien Taché n'en est plus à une polémique près. L’an dernier, il comparait le port du hijab à celui d'un serre-tête. Plus récemment, il défendait les certificats de virginité. Aujourd’hui, l’ex-LREM affirme que la polygamie relève simplement « de visions alternatives et de modes de vie différents ». Il fait référence aux  « trouples » des films de Christophe Honoré et François Truffaut. "Il y a des tas de gens qui ont des visions alternatives, des modes de vie différents", explique-t-il. Dans les films d’Honoré ou de Truffaut, on voit des ‘trouples’, des couples d’un homme et deux femmes par exemple”, ajoute-t-il. Si pertinentes soient-elles, ces références cinématographiques esquivent le cœur du sujet - qui consiste à lier polygamie et culture islamique.

Un lien avec le fait religieux

Les propos d'Aurélien Taché s'inscrivent dans les débats sur le projet de loi contre les séparatismes religieux. Le gouvernement entend retirer leur titre de séjour aux personnes arrivant de l'étranger et vivant en situation de polygamie. Il s’agit de lutter contre les mariages religieux forcés. On compterait plus de 20 000 familles polygames sur le sol français. Pour Aurélien Taché, l’État ne devrait pas aller « regarder combien il y a de personnes sous la couette chez les gens ». Pourquoi pas ? Mais contrairement à ce qu’il affirme, le phénomène de la polygamie se rattache très nettement au fait religieux, et pas à une volonté de vivre un "amour libre". Selon les spécialistes interrogés par Le Figaro, cette pratique « persisteraient notamment chez les jeunes réislamisés ou convertis appartenant aux courants salafistes ».

"Militantisme islamiste"

Coutumier de la polémique, Aurélien Taché n'a pas manqué de susciter une nouvelle fois de vives réactions. Son ancienne collègue, Aurore Bergé, exprime sa « honte » qu'il ait pu être élu sous l'étiquette En Marche en 2017. De son côté, Éric Ciotti dénonce un « militantisme islamiste ». Quant à Jordan Bardella, il accuse le fondateur du mouvement Nous Demain de ne plus cacher « son soutien à l'obscurantisme ».


C'est une première : Paris aura sa police municipale

Cette semaine, les députés examinaient une kyrielle de mesures sécuritaires, dont l'encadrement controversé de la diffusion de l'image des policiers et gendarmes. Aussi bien dans l'hémicycle que dans la rue, l'article 24 suscita une vive contestation. Celle-ci fit oublier que la proposition de loi LREM dite de "sécurité globale" incluait aussi la création d'une police municipale à Paris. Jeudi 19 novembre, l'Assemblée nationale en approuvait le principe et mettait fin à un particularisme prévalant dans la capitale depuis la Révolution.

Paris serait-elle encore une ville rebelle, indisciplinée, où bouillonne le péril de la rue ? On le pensait encore il y a peu car la capitale jouissait d'un statut spécial qui n'était pas dû au hasard mais à l'histoire. La foule parisienne renversa l’Ancien régime en 1792, Charles X en 1830, la Monarchie de Juillet en 1848, sans même parler de la terreur qu'elle fit régner sous la Commune en 1871. Ces tumultes obligèrent les pouvoirs successifs à tenir la bride aux Parisiens. Pour cette raison, il n'y eut pas de maire jusqu’en 1977 mais un préfet de la Seine (ancien nom du département de Paris), nommé par le gouvernement et soumis à ses ordres. Jacques Chirac fut le seul édile de France sans police municipale. L’administration des forces de l’ordre était réservée à l’Etat depuis Napoléon Bonaparte. L’arrêté du 12 messidor An VIII (1er juillet 1800) créa la préfecture de police, administration unique en France qui se voyait accorder l'ensemble des missions de police, nationale et municipale.

Les années 80 virent les milieux populaires progressivement chassés vers la banlieue. L'embourgeoisement puis la boboïsation de la capitale devaient la rendre moins dangereuse pour le pouvoir central. Le prix de l'immobilier se révéla être la barricade la plus efficace contre l'instinct de révolte. Aussi la loi tient-elle compte aujourd'hui de la nature de la population à protéger et à... surveiller. Le principe d'une police municipale est souhaitée depuis 2018 par la maire PS Anne Hidalgo et le gouvernement y est également favorable.

Moins de prérogatives pour la préfecture de police

La police municipale de Paris devrait être lancée en 2021. Pour atteindre le nombre de 5.000 policiers, des recrutements se succèderont pour compléter le contingent formé actuellement par les 3.200 agents de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), essentiellement des Agents de surveillance de Paris (ASP) venus de la préfecture de police et Inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP). Formés dans une école parisienne, ces policiers seront dotés de bâtons "Tonfa" pour lutter notamment contre les incivilités. Leur mission ? Principalement faire appliquer les arrêtés municipaux et dresser des contraventions pour les infractions au code de la route. En revanche, les affaires de banditisme ou de trafic de drogues ressortiront toujours du préfet de police. 


Pour faire face au COVID, l'huile de foie de morue !

Selon une récente étude, 82 % des personnes hospitalisées à cause du Covid-19 ont une carence de vitamine D. Un manque que peut palier l'huile de foie de morue.

Molécule de vitamine D

Le foie de morue est-il un vaccin naturel ? Son huile renferme des acides gras essentiels d'oméga-3 et de la vitamine D (250 µg  pour 100 g), de quoi augmenter l'efficacité du système immunitaire.

Souvent confondue avec le cabillaud qui est un poisson frais ou surgelé, la morue est un poisson d'eau froide, séché et salé. Sa chair tendre en fait aussi un mets apprécié.

La morue

 

 

 

 

 

Autrefois, l'huile de foie de morue était réputée. Malgré son goût, les enfants s'en voyaient administrer des cuillères, par les parents ou à l'école.

Un complément alimentaire contre la COVID

Médecins et autres coaches en bien-être conseillent de consommer régulièrement de l'huile de foie de morue. Ce traitement s'impose d'autant plus avec l'arrivée de l'hiver, le manque de soleil et le contexte dépressionnaire de la pandémie.

Depuis le second confinement, des dizaines de produits à base d'huile de foie de morue apparaissent dans les rayons des pharmacies. La morue redevient une star du complément alimentaire.

Plusieurs groupes d'étude de marché observent sa commercialisation avec le plus grand intérêt. Il ne vous reste plus qu'à ressortir de votre placard de grand-mère un flacon de pangaduine, non ?


Affaire Daval : Quand BFM double la Justice

25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia. C'est la peine infligée à Jonathann Daval, condamné samedi 21 novembre par la cour d'assises de la Haute-Saône. Après deux heures et demie de délibéré, les jurés rendirent un verdict plus clément que les réquisitions de l'avocat général Emmanuel Dupic qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité. Ce procès restera comme l’un des épisodes judiciaires les plus haletants et les plus médiatisés de ces dernières années. BFM avait même diffusé une série en 4 épisodes, pour transposer l’audience jusque dans tous les foyers.

« T'as voulu voir Vesoul, et on a vu Vesoul », chantait Jacques Brel. Grâce à BFM, la France vécut cette semaine au rythme de la vie vésulienne. En sa cour d'assises, la plus petite préfecture de France hébergeait un procès hors norme. BFM diffusa une série qui faisait revivre l'enquête depuis le début. Chaque Français pouvait ainsi s'identifier au sort de cette famille, à la maman d’Alexia, à son père, à sa belle-sœur ou tout simplement à ses voisins. Depuis l'affaire Grégory, on avait jamais vu pour un fait divers une couverture médiatique si impressionnante. Faut-il y voir le contexte actuel, sensible aux féminicides ? Probablement.

Cette série comprenait 4 épisodes de 25 minutes. On y découvrait l’histoire de ce couple et surtout de ce crime. Tous les personnages étaient ceux que l'on allait retrouver dans le prétoire. La justice solennelle rendue par des jurés se doublait d'une justice télévisuelle montée par une équipe de journalistes. BFM avait évidemment choisi de diffuser ces épisodes à partir du premier jour de l’audience.

Sous couvert d’informations, le cas Jonathann Daval était décortiqué sur les plateaux. Personne n'y échappa : ni les avocats, ni les experts, ni les parties civiles. Chacun donna son opinion, s’étonna de la réaction de l’accusé, proposa sa version des faits.

Informer sur un procès n’est pas refaire le procès

Certains furent choqués par cet emballement médiatique. L’avocat et éditorialiste Alain Jakubowicz se dit effaré : « Je considère que c’est un dysfonctionnement majeur de l’institution judiciaire. » Il estima que le rôle des médias n’est pas de faire le procès. « La Justice n’est pas un produit qu’on vend pour faire de l’argent », s'écria-t-il.

https://twitter.com/JakubowiczA/status/1329170960419872775?s=20

La Justice et les media ne sont pas soumis aux mêmes obligations. L'accusé bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à l'énoncé du verdict. La Justice est lente car elle ne doit pas se tromper. Elle prend toutes les précautions. Mais que pèse la fonction symbolique de cette institution face aux impératifs des grandes chaînes de télévision ? Lundi 16 novembre, environ un million de téléspectateurs regardèrent les deux premiers épisodes de la série Daval sur BFM, ce qui faisait d’elle la chaîne la plus regardée de France.


Élections présidentielles américaines : Joe Biden pourrait perdre la Pennsylvanie

Depuis jeudi 12 novembre au soir, la Pennsylvanie recompte ses votes. Joe Biden pourrait perdre vingt grands électeurs, ce qui ne remettrait pas encore en jeu la présidence des États-Unis.

Jeudi 12 novembre au soir, la Justice a ordonné à l’État de Pennsylvanie de recompter ses votes. L’État doit considérer comme invalides les suffrages de votants sans preuve d'identité. La Pennsylvanie compte 20 grands électeurs, soit la marge de Joe Biden, qui a réuni 290 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour être élu président des États-Unis. Le camp républicain se réjouit de cette décision de justice qui va dans le sens de Donald Trump. Joe Biden n'entrera en fonction comme président des États-Unis que le 20 janvier et Donald Trump profite de ces deux mois pour contester le résultat des élections présidentielles américaines annoncé par les médias.

Les États se préparent à recompter les votes des élections présidentielles américaines

Vendredi 13 novembre au matin, les responsables des élections présidentielles américaines ont rejeté 0,2 % des votes d'Arizona et 0,04 % des votes de Pennsylvanie. Meagan Wolf, responsable officielle de l'élection présidentielle américaine dans le Wisconsin, se prépare depuis jeudi 12 novembre à recompter les votes. La veille, la Géorgie annonçait procéder à un recompte manuel des votes légaux arrivés avant la fermeture des bureaux. L’État prévoit d'annoncer d'un résultat officiel d'ici le 26 novembre. En effet, Donald Trump dénonçait des erreurs de logiciel. Ce type d'erreur est arrivé dans le comté d'Antrim, Michigan, où 6 000 votes Trump ont été donnés à Biden.

Les témoignages de fraude en faveur de Joe Biden lors des élections américaines se multiplient

Depuis l'annonce du résultat des élections américaines par les médias, le samedi 7 novembre, Donald Trump présente à la Justice plusieurs suspicions de fraudes. Il peut s'agir de votes illégaux venant de personnes décédées, de votes arrivés trop tard, ou d'incitation au vote Biden dans les isoloirs. Ainsi, vendredi 13 novembre, Kayleigh McElany, porte-parole de la Maison Blanche, présentait sur les plateaux de Fox News de nouveaux témoignages sous serment de fraude électorale. A Philadelphie, la Justice entend vendredi 13 novembre cinq plaintes déposées par Donald Trump.

Les Américains se rappellent l'élection présidentielle de 2000, où les médias avaient annoncé l'élection de Al Gore face à Bush. Lors de cette élection présidentielle, la U.S. General Services Administration (GSA) confirma le résultat de l'élection présidentielle américaine plusieurs jours après l'annonce du résultat dans les médias. L'élection présidentielle de cette année donne un deuxième exemple de cette situation inédite. En effet, l'élection de Joe Biden comme président des États-Unis n'a toujours pas été confirmée par la GSA.


Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon atteint les 150 000 parrainages

Jean-Luc Mélenchon a obtenu son « investiture populaire » dans la soirée du 12 novembre. Il avait conditionné sa candidature pour la présidentielle 2022 à l'appui de 150 000 citoyens sur la plate-forme en ligne « Nous sommes pour ». Ce chiffre atteint, l'élu marseillais va devoir s'atteler à son principal défi : réunir l'ensemble des forces de gauche.

Jean-Luc Mélenchon, chef de La France Insoumise (LFI), a patienté moins d'une semaine pour obtenir son « investiture populaire ». Ces   « parrainages » doivent encore être validés par un huissier. Toutefois, même si cette validation n'est pas obtenue maintenant, on peut imaginer qu'il obtiendra forcément le nombre nécessaire de soutiens pour atteindre la barre des 150 000 citoyens. Dorénavant dans la course pour l'Elysée, l'Insoumis va certainement tenter ce qu'il avait échoué en 2017 : rassembler tous les mouvances de gauche autour de son projet.

Mélenchon: le pilier de la gauche

A l'instar de  la dernière campagne présidentielle, le Parti socialiste (PS) son ancien parti politique sera la première cible de Jean-Luc Mélenchon. Déjà en 2017, il avait opéré des rapprochements avec Benoit Hamon (candidat PS à la présidentielle 2017), mais l'Insoumis avait coupé net les discussions quand Hamon lui avait proposé de se désister en sa faveur. Les résultats de la présidentielle 2017 ont changé les rapports de force à gauche. Avant cette élection, le PS en était le principal parti, et successivement au cours de l'histoire, le Parti communiste français, puis le Front de gauche (ancêtre de LFI) constituaient les forces d'appoint pour que la gauche dans son ensemble sorte vainqueur, comme en 2012 avec François Hollande, ou en 1981 avec François Mitterrand.

Mais à la présidentielle 2017, les places ont changé, le PS a obtenu 6,36 % des suffrages exprimés, et LFI avec Mélenchon à sa tête : 19,58 %. Dès lors, le député marseillais est en position de force pour négocier une éventuelle candidature commune avec les socialistes. Toutefois, les têtes dirigeantes de ce parti historique semblent avoir des personnalités qui empêchent toute négociation avec LFI en vue d'un candidat unique en 2022.

Jean-Luc Mélenchon à la conquête des gauches

 Anne Hidalgo a déclaré dans une interview (Le Point, 17 septembre 2020) qu'elle ne croyait pas que les « échéances de 2021 et 2022 se feront à partir des partis », mais de coalitions entre sociaux-démocrates et écologistes, comme ce qui lui a permis d'être réélue à la Mairie de Paris en juin dernier. Autrement dit, Anne Hidalgo est en embuscade pour une candidature à la présidentielle 2022. De surcroit, Arnaud Montebourg revient dans le champ médiatique. Son livre "Engagement" est paru chez Grasset début novembre. Il fait le tour des plateaux de télévision et de radio en arguant qu'il est temps de réparer l'affront fait aux Français depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Ces déclarations semblent indiquer un nouvel intérêt pour le débat public pour celui qui avait quitté la vie politique en 2017. Il revient tout juste un an et demi avant la présidentielle 2022, certainement motivé pour se présenter à la tête du PS.

Du coté des écologistes, Europe Ecologie-Les Verts (EELV)  fait généralement de mauvais résultats aux élections présidentielles (2,31 % en 2012, et 1,57 % en 2007), ou ne se présente pas, comme en 2017, où il s'était rallié à la candidature PS de Benoit Hamon. Par ailleurs, même si les scores d'EELV ont été honorables lors des élections européennes de 2019, et municipales de 2020, les chiffres masquent une réalité plus amère. Ce parti obtient toujours de bons résultats aux européennes, avant les 13,5% de Jadot en 2019, Cohn-Bendit avait obtenu 16,48% des suffrages en 2009, mais l'élan européen des Verts ne s'est jamais confirmé à la présidentielle. En 2020, EELV a conquis des grandes communes comme Lyon ou Bordeaux, mais acquise suite à une participation historiquement basse (41,86 % de participation au niveau national). La Covid-19 n'a pas incité les électeurs à se déplacer aux urnes.

Ainsi, Mélenchon devra surtout convaincre le PS de se rallier à la bannière LFI : un combat qui s'annonce ardu. Quant aux Verts, ils représentent un faible intérêt électoral pour la présidentielle. Toutefois, le rassemblement de la gauche n'est qu'une étape pour une victoire de Jean-Luc Mélenchon. S'il réussit ce défi, cela lui permettra d'accéder au second tour. Dès lors, pour accéder à l'Elysée, il devra rassembler au-delà des voix de gauche, et réunir des suffrages centristes: chasse gardée d'Emmanuel Macron.


Covid : flambée boursière à l'annonce d'un vaccin

Lundi 9 novembre en milieu de journée, les laboratoires Pfizer et BioNTech, qui travaillent sur un vaccin contre la Covid-19, ont annoncé des résultats encourageants. Les Bourses européennes se sont envolées à cette nouvelle.

Les laboratoires Pfizer et BioNTech travaillent depuis plusieurs mois à la recherche d'un vaccin contre la Covid-19. Or, ils ont annoncé lundi 9 novembre un vaccin "efficace à 90 %". Cette bonne nouvelle a fait s'envoler les Bourses européennes. Ainsi, à la mi-journée, la Bourse de Paris avait pris 5,46 %, celle de Francfort 5,56 %, celle de Londres 5,05 % et celle de Milan 5,48 %. Ces performances sont, dans l'ensemble, les meilleures depuis six mois.

Le vaccin contre la Covid-19 permettrait à l’économie mondiale de reprendre sa course

L’économie mondiale a en effet beaucoup souffert de l'épidémie de Covid-19, à cause des mesures destinées à limiter la propagation du virus, mettant certains secteurs économiques littéralement à l'arrêt. L'annonce d'un vaccin contre la Covid-19 permet d'espérer non seulement un retour à la normale rapide mais aussi un rebond inédit de l’activité économique mondiale, du fait d’un inévitable phénomène de rattrapage. Le cours du pétrole a ainsi grimpé en flèche à l'annonce de l'efficacité du vaccin contre la Covid-19. Le Cac 40, lui, a retrouvé en une séance son niveau du 16 septembre, et pourrait clôturer la journée sur une hausse historique. Les secteurs les plus touchés, comme l’aéronautique, l’immobilier commercial, ou encore l'affichage sont ceux qui accusent les remontées en Bourse les plus fortes. Airbus affichait en séance plus de 30 % de progression, talonné par JCDecaux  à 29 %.

La Bourse augmente, mais pas seulement grâce au vaccin contre la Covid-19

Si le vaccin contre la Covid-19 est pour beaucoup dans les fortes montées des Bourses mondiales, il n'est pas le seul paramètre à prendre en compte. La Bourse avait déjà bien commencé la semaine grâce à l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis, élection confirmée samedi, alors que les marchés étaient fermés. Le nouveau président américain devrait être moins clivant et imprévisible que Donald Trump, ce qui permet à la Bourse d'envisager des jours meilleurs.


Pourquoi faut-il voir la mini-série « De Gaulle, l’éclat et le secret » ?

On célèbre cette année le 50e anniversaire de la mort du général de Gaulle (9 novembre 1970). Pour marquer l'événement, France 2 diffuse depuis début novembre la série « De Gaulle, l’éclat et le secret ». Le Général continue de fasciner les Français. La série a obtenu un grand succès le soir de la diffusion des premiers épisodes, lundi 2 novembre.

RECORD D’AUDIENCE :

Diffusés lundi 2 novembre 2020, grand succès pour les premiers épisodes  de la série « De Gaulle »
sur France 2, avec plus de 4 700 000 spectateurs, soit quasiment 20 % de l’audience cumulée.

La série commence avec le fameux appel du juin 1940 et s’achève près de 30 ans plus tard, par le retrait du Général de la vie politique française, en 1969. L’originalité de la série ? Mettre en scène les principaux événements de l'histoire contemporaine au travers du prisme de la vie intime de l'homme d’État. Les Français y découvrent les secrets et les sacrifices d’une vie dévouée à la cause de la France. En ce sens, elle fait œuvre de civisme. Le choix des réalisateurs de mêler des images d’archives à la création originale évoque habilement la pesanteur historique de cette destinée gaullienne. Cette série est moins une fiction qu'une rétrospective, voire une introspective.

 

L’esthétique est très soignée et les acteurs convaincants. Bien que la destinée soit connue, le scénario parvient à susciter la curiosité. Les dialogues recèlent une puissance symbolique : tirades et citations se livrent une belle concurrence, comme si l'oeuvre s'inspirait de la dramaturgie du théâtre. Tout est précis, aussi bien sur le plan sonore, visuel que littéraire. L’image du Général transparaît avec finesse pour faire émerger la substance du personnage, l'âme de Charles de Gaulle.

Un accueil positif

Les médias, du Figaro au Parisien en passant par les sites des grandes radios, saluent ce travail historique et cinématographique. Mis à part Le Nouvel Obs plus nuancé et Télérama qui semble déçu, cette production obtient un grand succès d'estime et d'audience.

Les trois premiers épisodes et les vidéos du making off, sont accessibles en rediffusion ici : https://www.france.tv/france-2/de-gaulle-l-eclat-et-le-secret/

 

L’éclat et le secret lance une période d'hommage audiovisuel.France 5 embraye avec le film Stupéfiant, L’artiste De Gaulle,  et France 2 diffuse un documentaire réalisé avec le petit-fils du Général, De Gaulle, histoire de géant, programmé jeudi 12 novembre.


Prêtre orthodoxe agressé à Lyon : la piste du mari jaloux confirmée

Un Géorgien de 40 ans a reconnu hier avoir tiré sur le prêtre orthodoxe le 31 octobre à Lyon. Il s'agissait bien d'une vengeance personnelle et pas d'un acte terroriste.

En garde à vue depuis hier, Georgi P. a avoué être l’auteur de l’agression de Nikolas Kakavelakis, alors que celui-ci fermait son église. Le suspect était connu de la police pour divers délits : détention illégale d'armes et conduite sans permis. Il a indiqué qu'il s'était débarrassé de son arme dans la Saône. Il devrait être présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen. Cet homme originaire du Caucase a nié avoir eu l'intention de tuer le religieux, atteint tout de même par plusieurs balles.

Le prêtre a reconnu sa liaison

L'homme d’église aurait entretenu une relation amoureuse avec son épouse, une Russe de 35 ans. Sorti du coma, le prêtre orthodoxe a reconnu cette liaison et a traité son agresseur de "mari jaloux". Nikolas Kakavelakis était aussi connu des services de police pour des rixes avec certains de ses fidèles et sa vie personnelle agitée. Le parquet anti-terroriste ne s’était pas saisi de l'affaire.

La police suivait la piste d’un fidèle avec lequel le père Nikos était en litige depuis plusieurs années sur fond d’accusation de détournements, de comportement autoritaire et de diffamation. Mais hier, on apprenait que ce fidèle avait un alibi.
Le prêtre de 52 ans devait bientôt quitter ses fonctions. Il ne célébrait plus de messe depuis un mois.